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Ceratitis capitata : Lutte contre la mouche méditerranéenne des fruits – Identification, dégâts et solutions durables

La mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) est l’un des ravageurs agricoles les plus destructeurs affectant les fruits et légumes. Elle cause d’importantes pertes de production et une détérioration de la qualité des cultures. Avec une capacité à infester plus de 200 espèces de plantes hôtes, la lutte contre Ceratitis capitata devient essentielle, notamment dans les zones agricoles à climat chaud.


Description générale de Ceratitis capitata

Nom scientifique : Ceratitis capitata

Classification :

Famille : Tephritidae

Ordre : Diptera (diptères véritables)

Apparence :

Plus petite que la mouche domestique, avec des ailes transparentes marquées de taches jaunes et orangées.

Appareil buccal :

Chez l’adulte : appareil lècheur.

Chez la larve : appareil broyeur, causant des dommages directs aux fruits.


Répartition géographique de la mouche des fruits

La mouche des fruits est largement répartie dans le monde. On la retrouve notamment en Afrique, Australie occidentale, Hawaï, Bermudes et Jamaïque. Elle prolifère particulièrement dans les régions chaudes et humides.


Cycle de vie de la mouche méditerranéenne des fruits

Ponte :
La femelle insère ses œufs à l’intérieur des fruits à l’aide d’un ovipositeur, provoquant de petites perforations sur la peau.

Nombre de générations :
En fonction du climat, l’insecte peut produire jusqu’à 10 générations par an, ce qui accélère sa propagation.


Périodes de sensibilité des cultures fruitières

Agrumes :
Infestation à partir de fin septembre, au moment de la coloration des fruits.

Oranges d’été :
Présence de la mouche entre avril et juin.

Abricots :
Infestation en avril et mai.

Pêches :
Dégâts observés en mai et début juin.


Symptômes de l’infestation par Ceratitis capitata

Oranges :
Zones rouges ou jaunes entourant les points de piqûre, parfois avec des taches vertes.

Citrons :
Présence de gomme translucide à l’endroit de la ponte.

Abricots et pêches :
Petits trous visibles sur la peau, causés par la sortie des larves.


Méthodes de lutte contre la mouche méditerranéenne des fruits

  1. Lutte chimique

Utilisation du Diméthoate 40% (Dimethoate 40%) :

Agrumes : 75 ml pour 100 L d’eau, tous les 21 jours à partir de fin septembre.

Oranges d’été : trois applications à partir d’avril.

Abricots : trois pulvérisations espacées de 15 jours en avril.

Mangues et goyaves : traitement tous les 21 jours, arrêtant deux semaines avant la récolte.

  1. Lutte biologique

Utilisation d’ennemis naturels pour contrôler la population :

Diachasmimorpha longicaudata : une guêpe parasitoïde qui pond ses œufs dans les larves de mouche.

Nématodes entomopathogènes : appliqués dans le sol pour tuer les pupes.

Champignons pathogènes et bactéries comme Bacillus thuringiensis, intégrés dans les programmes de lutte intégrée.

Cette méthode est écologique, réduisant l’usage des produits chimiques, et favorise l’agriculture biologique durable.

  1. Gestion agricole intégrée

Ramassage et élimination des fruits infestés (enterrés ou brûlés).

Taille régulière des arbres pour réduire l’humidité.

Choix de variétés résistantes et optimisation du calendrier cultural.

Installation de pièges à phéromones pour la détection et la réduction de la population adulte.

Maintien de la propreté des vergers.


La mouche méditerranéenne des fruits Ceratitis capitata est un ravageur redoutable qui menace gravement la production de fruits et légumes. Sa gestion efficace repose sur une stratégie de lutte intégrée combinant traitements chimiques, lutte biologique, et pratiques agricoles durables.

Une surveillance rigoureuse et l’adoption de mesures préventives permettent de préserver les récoltes et améliorer les rendements agricoles.


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