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Crise des céréales au Maroc en 2025 : Alerte de la FAO face à une forte baisse de la production

La situation agricole au Maroc en 2025 est alarmante. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) tire la sonnette d’alarme face à un effondrement de la production céréalière nationale, provoqué par la sécheresse sévère qui frappe le pays pour la deuxième année consécutive.

Une production de céréales en chute libre

D’après les données publiées par la FAO, la production totale de céréales au Maroc ne dépassera pas 4 millions de tonnes en 2025. Cela représente une baisse de 27 % par rapport à la moyenne annuelle des dernières années.

Cette situation critique est due à un déficit pluviométrique dépassant les 60 % entre décembre 2024 et février 2025, notamment dans plusieurs régions agricoles clés :

Fès – Meknès

Boulemane

Gharb

Grand Casablanca

Tanger – Tétouan – Al Hoceïma

Un printemps tardif qui n’a pas suffi

Malgré quelques pluies tardives en mars et avril, qui ont légèrement amélioré l’humidité du sol, les pertes agricoles sont restées considérables.

La récolte des céréales a débuté en mai, avec la fin de la récolte du blé en juin, et la récolte de l’orge se poursuivant jusqu’à fin juillet. Cependant, les rendements restent largement insuffisants pour couvrir la demande nationale.

Le Maroc contraint d’augmenter ses importations de blé

Pour compenser ce déficit important de production locale, la FAO prévoit que le Maroc importera près de 11 millions de tonnes de céréales durant la campagne commerciale 2025/2026, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport à la moyenne.

Le gouvernement prolonge le soutien au blé tendre

Face à cette crise, le gouvernement marocain a décidé de prolonger la subvention à l’importation du blé tendre jusqu’à fin 2025, dans le but de :

Maintenir la stabilité des prix du pain

Assurer l’approvisionnement continu du marché national

Prévenir les tensions sociales liées à la flambée des prix des denrées de base

Le pain, pilier de l’alimentation marocaine

Le pain est un aliment essentiel pour la majorité des foyers marocains, et toute perturbation de sa disponibilité ou de son prix pourrait avoir de graves répercussions socio-économiques.

Baisse de l’inflation alimentaire malgré la sécheresse

De manière surprenante, le taux d’inflation alimentaire a enregistré une forte baisse en mai 2025, atteignant seulement 0,4 %, soit le niveau le plus bas depuis octobre 2024. Cette baisse est principalement due à :

La réduction des prix des légumes

La baisse des prix des poissons, viandes et produits dérivés du blé

Perspectives et recommandations

Face à cette crise structurelle, plusieurs mesures s’imposent :

Investir davantage dans l’irrigation goutte-à-goutte et les techniques agricoles résilientes

Accroître la recherche sur les semences résistantes à la sécheresse

Diversifier les cultures agricoles pour réduire la dépendance au blé et à l’orge

Garantir la sécurité alimentaire du Maroc

La crise actuelle met en évidence la fragilité du secteur agricole marocain face aux dérèglements climatiques. Il devient urgent de mettre en place une stratégie nationale renforcée de sécurité alimentaire, basée sur :

L’optimisation des chaînes logistiques et de stockage

Une politique d’importation équilibrée

L’encouragement de la souveraineté alimentaire


En résumé :

La production céréalière au Maroc chute à 4 millions de tonnes en 2025

Les précipitations hivernales sont en déficit de 60 %

Les importations de blé devraient atteindre 11 millions de tonnes

Le gouvernement prolonge la subvention du blé tendre jusqu’à fin 2025

L’inflation alimentaire recule à 0,4 % malgré le stress climatique

Un plan de résilience agricole est désormais indispensable

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