Égypte 2025 : Production céréalière en hausse à 22,3 millions de tonnes et baisse des importations de blé, maïs et sucre dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité alimentaire

En 2025, l’Égypte connaît une avancée majeure dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production céréalière du pays a atteint 22,3 millions de tonnes, contre 22,1 millions de tonnes en 2024. Parallèlement, les importations ont reculé à 21,1 millions de tonnes en 2025, contre 22,3 millions de tonnes l’année précédente, confirmant la réussite des efforts nationaux pour renforcer l’autosuffisance et réduire la dépendance extérieure.

Hausse de la production céréalière et baisse des importations

La FAO a souligné que l’augmentation de la production de céréales et de sucre en Égypte contribue directement à réduire les importations. Ainsi, les importations de blé devraient reculer à 13,5 millions de tonnes en 2025 contre 14 millions de tonnes en 2024. Les importations de maïs connaîtront également une baisse à 7,5 millions de tonnes, après avoir atteint 8,1 millions de tonnes en 2024.

De plus, les importations de sucre brut devraient s’établir à 1,5 million de tonnes pour la campagne 2024/2025, contre 1,8 million de tonnes en 2023/2024.

Stratégie nationale de sécurité alimentaire

Le Centre d’information du Conseil des ministres a précisé que ces résultats s’inscrivent dans une stratégie intégrée de sécurité alimentaire, considérée comme une priorité absolue par l’État. Cette stratégie repose sur :

L’expansion de la production locale pour couvrir la demande intérieure.

Le renforcement du stock stratégique de denrées essentielles.

L’amélioration de l’efficacité agricole et des chaînes d’approvisionnement.

Extension des terres agricoles

Depuis 2014, l’Égypte a réussi à récupérer 2,2 millions de feddans de terres, avec pour objectif d’atteindre 4 millions de feddans d’ici 2027.

Parmi les projets phares figurent : le Projet du Nouvel Égypte Rurale, le Projet de la Nouvelle Vallée du Delta et le Projet de Développement du Sinaï, qui visent à accroître la surface cultivée et assurer la durabilité agricole.

Développement des infrastructures de stockage

Pour sécuriser le stock stratégique de céréales, le pays a intensifié la construction de silos modernes. Leur nombre est passé à 81 silos d’une capacité de 3,4 millions de tonnes en 2025, contre seulement 35 silos (1,2 million de tonnes) en 2014, soit une progression de 46 nouveaux silos en dix ans.

Production de sucre et autosuffisance

En ce qui concerne le sucre, la production a atteint 2,8 millions de tonnes en 2025, contre 2,3 millions de tonnes en 2014, avec un objectif de 2,9 millions de tonnes en 2026.

Cette hausse a permis d’augmenter le taux d’autosuffisance à 81% en 2025, après avoir chuté à 75,8% en 2024. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 100% d’autosuffisance d’ici 2026.

Nouvelles usines de sucre

L’un des projets emblématiques est l’Usine Canal Sugar, dotée d’une capacité initiale de 350 000 tonnes par an, avec un objectif de production de 750 000 tonnes par an à l’horizon 2026, renforçant ainsi la capacité nationale dans ce secteur stratégique.

Retombées économiques et sociales

Cette dynamique agricole devrait avoir plusieurs impacts positifs :

Réduction de la facture d’importation et amélioration de la balance commerciale.

Stabilisation des prix grâce à la disponibilité accrue des denrées.

Attraction des investissements étrangers dans l’agro-industrie.

Création d’emplois durables dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire.

Avec une production céréalière de 22,3 millions de tonnes en 2025, une réduction significative des importations de blé, de maïs et de sucre, l’Égypte confirme le succès de sa stratégie nationale de sécurité alimentaire. Grâce à l’expansion des terres cultivées, au développement des infrastructures de stockage et à l’augmentation de la production sucrière, le pays avance résolument vers l’autosuffisance totale d’ici 2026, consolidant son rôle de modèle régional en matière de développement agricole durable.