La Mauritanie proche de l’autosuffisance en légumes d’ici 2026 : Quel impact sur les exportations agricoles marocaines ?

Dans une évolution économique majeure, des hommes d’affaires mauritaniens ont annoncé que Nouakchott est sur le point d’atteindre l’autosuffisance en légumes d’ici 2026, avec la possibilité d’exporter l’excédent vers les marchés voisins. Cette transformation pourrait avoir un impact direct sur les exportations agricoles marocaines, notamment vers la Mauritanie et l’Afrique de l’Ouest.

L’essor de l’agriculture en Mauritanie : vers une indépendance alimentaire

Selon Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, président de l’Union nationale du patronat mauritanien, le pays a déjà atteint l’autosuffisance en riz et se rapproche d’un objectif similaire pour les légumes. Cette avancée s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer la sécurité alimentaire en Mauritanie, réduire la dépendance aux importations et stimuler l’économie agricole locale.

Quel avenir pour les exportations marocaines de légumes ?

Le marché mauritanien constitue une destination clé pour les produits agricoles marocains, qui couvrent une grande partie des besoins alimentaires de Nouakchott. Avec l’émergence d’une production locale mauritanienne, les exportateurs marocains pourraient être confrontés à une baisse de la demande sur ce marché stratégique.

Répercussions sur les échanges commerciaux entre le Maroc et la Mauritanie

Si la Mauritanie devient exportatrice de légumes, cela pourrait entraîner une réduction des importations en provenance du Maroc, obligeant les producteurs marocains à explorer d’autres marchés, notamment en Afrique de l’Ouest et en Europe. Cependant, cette dynamique pourrait également favoriser des partenariats agricoles et des investissements croisés entre les deux pays.

Défis et opportunités pour l’agriculture marocaine

Face à ces évolutions, le Maroc dispose de plusieurs atouts pour maintenir sa compétitivité sur le marché africain :

Diversification des marchés d’exportation vers des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigeria.

Amélioration de la productivité agricole et réduction des coûts logistiques.

Investissement dans la recherche agronomique pour développer des cultures adaptées aux besoins des marchés africains.

Renforcement des accords commerciaux pour assurer un accès durable aux marchés étrangers.

Avec l’autosuffisance agricole mauritanienne qui se profile à l’horizon 2026, les exportateurs marocains doivent anticiper cette transition et s’adapter aux nouvelles réalités du commerce agroalimentaire en Afrique de l’Ouest. Cependant, grâce à la diversité de son agriculture et à la qualité de ses produits, le Maroc peut transformer ce défi en opportunité en explorant de nouveaux débouchés et en consolidant sa présence sur le marché africain et international.