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L’Association nationale des éleveurs d’ovins et de caprins appelle à préserver le cheptel national au Maroc et à éviter la vente des moutons de l’Aïd

L’Association nationale des éleveurs d’ovins et de caprins a affirmé que la majorité de ses membres, répartis à travers différentes régions du Maroc, ont décidé de ne pas proposer à la vente leurs moutons destinés à l’Aïd al-Adha, malgré leur disponibilité. Selon l’association, cette décision s’inscrit dans le cadre de l’instruction royale claire, ainsi que dans la mise en œuvre d’un programme national structuré en cinq axes essentiels visant à assurer le succès de la reconstitution du cheptel national et à protéger les intérêts des éleveurs.

L’association a également indiqué que la décision des autorités d’interdire l’abattage des femelles ovines et caprines jusqu’à fin mars 2026 commence déjà à produire des effets positifs sur le secteur de l’élevage.
Bien que le président de l’association ait admis qu’il ne dispose pas de données précises sur les éleveurs ayant effectivement adhéré à cette orientation, il a insisté sur le fait que la réponse des éleveurs est, avant tout, guidée par leur conviction que l’avenir du secteur passe par la protection du cheptel.

Interrogé sur la nécessité de publier un communiqué officiel pour inciter les membres à ne pas vendre leurs moutons, il a souligné que l’éleveur marocain est parfaitement conscient de ses intérêts et de ceux de son pays.
Il a néanmoins reconnu que certains membres, confrontés à des difficultés financières ou à d’autres contraintes, ont choisi de vendre leurs moutons, bien que ces cas restent marginaux. Il a ajouté que la majorité des membres en contact avec l’association sont pleinement engagés à conserver leur cheptel.

Il a précisé que l’association compte plus de 16 000 membres, ce qui rend une communication directe et complète complexe. Il a souligné que les transactions de vente observées se déroulent essentiellement entre les éleveurs eux-mêmes, dans le cadre d’un effort pour reconstituer le cheptel.
Il a confirmé que la priorité collective est de préserver les têtes de bétail disponibles jusqu’à l’année prochaine, pour qu’elles soient intégrées dans les données officielles de la commission nationale chargée de la sélection et de l’identification des ovins.

Le même professionnel a exprimé son étonnement face au comportement de certains consommateurs qui cherchent à acheter des moutons pour l’Aïd al-Adha, alors même que le stock national de bétail a connu un important recul.
Il a expliqué que l’instruction royale visant à ne pas procéder à l’abattage cette année cherche à combler ce déficit et à donner au cheptel local l’opportunité de se reconstituer.

Il a également rappelé que la responsabilité est collective et a invité les autorités compétentes à intervenir pour surveiller l’évolution des prix de la viande rouge sur le marché marocain, soulignant que, bien que ces prix soient libres, ils nécessitent un accompagnement pour éviter toute spéculation.

Par ailleurs, l’association a déjà fait l’objet d’accusations selon lesquelles elle porterait une part de responsabilité dans la situation actuelle du cheptel national, notamment en raison de chiffres jugés inexacts concernant les moutons disponibles pour l’Aïd al-Adha lors des années précédentes.
Ces accusations ont donné lieu à des appels à un audit financier indépendant, accusations que l’association a rejetées, affirmant sa volonté de transparence et sa disponibilité à se soumettre à tout contrôle.

Le ministre de l’Agriculture a, de son côté, souligné que l’instruction royale de ne pas procéder à l’abattage des moutons cette année favorisera la reconstitution du cheptel national. Il a précisé que les moutons initialement destinés à l’abattage pour l’Aïd al-Adha seront progressivement réorientés vers les marchés, ce qui permettra à terme une stabilisation des prix et un meilleur accès à la viande pour les citoyens.

Enfin, malgré la dynamique observée sur certains marchés ces dernières semaines pour l’achat des moutons, les experts estiment que la situation exige une mobilisation collective pour protéger le secteur agricole marocain et préserver l’approvisionnement durable en viande rouge au profit des catégories les plus vulnérables.

Ainsi, les professionnels et les acteurs du secteur de l’élevage au Maroc insistent sur la nécessité de préserver l’équilibre entre les besoins immédiats et la reconstitution du cheptel, en veillant à ce que les décisions prises reflètent avant tout les intérêts économiques et sociaux des citoyens.

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