Le taux de remplissage des barrages au Maroc atteint 36 % à l’été 2025 : vers une gestion durable des ressources en eau
Face à la persistance du changement climatique et à la faiblesse des précipitations, le Maroc connaît une baisse significative du taux de remplissage global de ses barrages au cours de l’été 2025.
Selon les données officielles publiées par la Direction Générale de l’Hydraulique relevant du ministère de l’Équipement et de l’Eau, le volume global stocké dans les ouvrages hydrauliques ne dépasse pas 6 049,86 millions de m³, soit un taux de remplissage global de seulement 36,09 %.
Cette situation reflète les défis croissants liés à la gestion des ressources hydriques dans un contexte de sécheresse prolongée et de forte demande.
Le stress hydrique devient une réalité structurelle qui nécessite des réponses stratégiques durables.
Parmi les grands barrages concernés, le barrage Al Massira et le barrage Al Wahda, deux des plus importants du Royaume, affichent des taux de remplissage inférieurs à 50 % de leur capacité maximale.
Ces infrastructures jouent pourtant un rôle crucial dans l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation agricole de vastes régions du pays.
Malgré les efforts du ministère pour moderniser les systèmes de distribution d’eau et lancer des projets de dessalement de l’eau de mer, la baisse continue du remplissage des barrages marocains souligne l’urgence de revoir les modèles de gestion de l’eau.
Les autorités misent sur l’interconnexion des bassins hydrauliques, la réduction des pertes dans les réseaux et la sensibilisation des citoyens à une consommation responsable.
Des mesures de rationalisation de l’usage de l’eau sont déjà mises en œuvre dans certaines provinces à forte pression hydrique.
La situation actuelle relance également le débat sur l’efficacité des politiques hydriques nationales, notamment en matière de stockage et de mobilisation des ressources non conventionnelles.
Pour les experts, seule une stratégie nationale intégrée et anticipative pourra garantir un avenir hydrique durable pour le Maroc.
Cela inclut le renforcement des investissements dans les infrastructures hydrauliques, la numérisation de la gestion, ainsi que le développement de partenariats locaux et internationaux.
En comparaison avec les années précédentes, où le taux de remplissage dépassait souvent les 50 %, les chiffres de l’été 2025 sont alarmants, mais peuvent aussi être un levier de changement.
Plutôt que de céder au pessimisme, il est temps d’adopter une approche proactive axée sur la résilience et l’innovation hydrique.
Le Maroc dispose d’un potentiel en matière de gouvernance de l’eau. Il s’agit aujourd’hui de mobiliser tous les acteurs pour faire face à cette crise, qui, bien que préoccupante, peut devenir une opportunité de transformation durable.
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