Le secteur des phosphates et de l’électricité au Maroc a connu des performances exceptionnelles en 2024, selon le dernier rapport de la Direction des études et prévisions financières. Le rapport indique une augmentation de la production des dérivés du phosphate de 22 % jusqu’à fin novembre, après une baisse l’année précédente, ainsi qu’une augmentation de la production d’électricité de 3 %, montrant une croissance soutenue dans les deux secteurs.

Augmentation de la production de phosphates et amélioration des exportations

Les données montrent une forte croissance de la production de phosphate brut, avec une augmentation de 24,5 % au cours des onze premiers mois de 2024, par rapport à une baisse de 10,8 % pendant la même période en 2023.

La demande internationale pour les phosphates marocains et ses dérivés a connu un fort rebond, avec des exportations augmentant de 49 % pour le phosphate brut et de 13,9 % pour les dérivés. Ce développement ne se limite pas aux quantités exportées, mais concerne également la valeur, qui a augmenté de 10,1 % pour le phosphate brut et de 13,5 % pour les dérivés, marquant un changement radical par rapport à l’année précédente, qui avait enregistré des baisses importantes de 42,2 % pour le phosphate brut et de 32,5 % pour les dérivés.

Les revenus des phosphates dépassent les 86 milliards de dirhams

Les revenus des phosphates et de ses dérivés ont atteint 86,8 milliards de dirhams à la fin de 2024, enregistrant une augmentation importante de 13,1 %, après une chute de 33,6 % en 2023. Le secteur des autres minerais a également vu ses valeurs augmenter de 2,3 %, contre une baisse de 3,4 % l’année précédente, ce qui montre un redressement global des activités minières.

Croissance du secteur de l’électricité au Maroc

Le secteur de l’électricité au Maroc a connu une nette amélioration, soutenue par une augmentation de la production d’énergies renouvelables liée à la loi 09-13 de 25,2 %, ainsi qu’une croissance de la production privée d’électricité et de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable de 1,5 %.

Les données ont également montré que la production nette d’électricité a augmenté de 3,9 % à la fin de 2024, après une augmentation de 4 % l’année précédente. Les importations d’électricité ont fortement augmenté de 25,3 %, après une hausse de 23,8 % en 2023, tandis que les exportations d’électricité ont diminué de 22,9 %, après une baisse de 35,1 % en décembre.

La consommation d’énergie électrique au Maroc a augmenté de 1,9 % à la fin de 2024, après une amélioration notable de 3 % l’année précédente. Cependant, cette croissance modérée sur l’année a connu un fort rebond au dernier trimestre de 2024, avec une hausse notable de 8,7 %.

La Direction des études et prévisions financières a rapporté que cette évolution positive à la fin de 2024 est particulièrement soutenue par une augmentation de 6,8 % de la consommation d’électricité à très haute, haute et moyenne tension, y compris celle des distributeurs, tandis que l’électricité à basse tension a enregistré une contraction de 12 %.

Augmentation des souscriptions à la Trésorerie à 19,1 milliards de dirhams

Les souscriptions à la Trésorerie ont fortement augmenté en janvier 2025, atteignant 19,1 milliards de dirhams, contre 2,5 milliards de dirhams en décembre, soutenues par une augmentation des souscriptions sur les obligations à moyen et long terme, qui ont atteint respectivement 9,6 milliards de dirhams et 9,2 milliards de dirhams, représentant 50,4 % et 48 % des souscriptions mensuelles, contre 31,9 % et 40,2 % en décembre.

Les souscriptions à court terme ont diminué de 57,1 %, atteignant 300 millions de dirhams, représentant seulement 1,6 % des souscriptions mensuelles, contre 27,9 % en décembre.

En parallèle, les remboursements de la Trésorerie ont chuté de 62 %, atteignant 2,9 milliards de dirhams en janvier. Ainsi, le solde net des souscriptions à la Trésorerie a atteint un niveau positif de 16,1 milliards de dirhams, contre un solde négatif de 5,2 milliards de dirhams en décembre.

Croissance du marché des bons du Trésor

Le total des bons du Trésor émis par appel d’offres a atteint 769,7 milliards de dirhams, enregistrant une augmentation de 2,1 %. La structure de cette émission est dominée par les échéances longues (67,9 %), suivies des échéances moyennes (31,2 %), tandis que la part des échéances courtes a diminué à 0,9 %.

Le volume des émissions d’obligations sur le marché des appels d’offres a presque triplé, passant de 12,7 milliards de dirhams en décembre à 35,2 milliards de dirhams en janvier. La majorité de ces émissions était à échéances moyennes et longues, représentant respectivement 49,4 % et 35,6 % des émissions mensuelles.

Concernant les taux d’intérêt sur les émissions de bons du Trésor, la tendance à la baisse a continué en janvier, avec des réductions allant de 2 à 22 points de base, par rapport aux taux d’intérêt des émissions de 2024. À l’exception des obligations à 13 semaines, dont les taux sont restés presque stables à 2,28 %.

Les phosphates et l’énergie stimulent la croissance économique du Maroc

Ces indicateurs reflètent la performance solide des secteurs du phosphate et de l’énergie au Maroc, où la demande internationale croissante a permis une forte augmentation de la production, des exportations et des revenus financiers. Le renforcement de la production d’énergie renouvelable indique également une amélioration significative du secteur électrique, tandis que la hausse des souscriptions à la Trésorerie témoigne de la confiance des investisseurs dans le marché financier marocain.